L’Agence européenne de défense se penche sur les futures capacités de transport aérien militaire

Géré par l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement [OCCAr], le programme d’avion militaire de transport A400M « Atlas », dirigé par Airbus, n’a été rejoint par une poignée de pays membres de l’Union européenne [UE], dont la France, l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne et le Luxembourg [sans oublier le Royaume-Uni avant le « Brexit »]. Ce qui a permis à ceux-ci de remplacer leurs Transall et autres C-130 Hercules.

Peut-être que d’autres États membres de l’UE rejoindront cette liste des utilisateurs de l’A400M à l’avenir… même si le Portugal, les Pays-Bas et la Hongrie ont préféré le KC-390 du brésilien Embraer pour moderniser leur aviation de transport militaire.

Quoi qu’il en soit, et alors que la question du remplacement des flottes de CN-235, de CN-295, de C-130H Hercules et autres C-27J Spartan va rapidement se poser pour plusieurs forces aériennes européennes, la France, l’Allemagne et la Suède ont signé un accord au sujet du « Future Mid-Size Tactical Cargo » [FMTC – Futur Cargo Median] en vue de développer à cette fin un nouvel avion de transport tactique. Ce projet a été retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], ce qui le rend éligible à un financement par le Fonds européen de défense [FEDef].

Or, le 27 janvier, et pour une durée de vingt-quatre mois, l’Agence européenne de la Défense [AED] a indiqué qu’elle accompagnerait ce projet FMTC, notamment en élaborant la « définition des exigences communes », ce qui constitue une « étape essentielle pour permettre aux participants de s’aligner sur une la même vision du futur avion cargo médian. Mais pas seulement… puisqu’elle en fera également de même pour un autre projet important pour l’aviation militaire de transport européenne, à savoir le Strategic Air Transport For Outsized Cargo [SATOC].

Également retenu au titre de la PESCO, ce programme vise à développer une capacité de transport aérien « hors gabarit », laquelle repose notamment sur le contrat SALIS [Solution intérimaire pour le transport aérien stratégique] attribué par l’Otan à la compagnie privée ukrainienne Antonov Logistics Salis.

« SATOC vise à combler le manque de critique de capacités de transport aérien ‘hors gabarit ». […] Ce projet suppose une approche en trois étapes : identifier un nombre suffisants de participants, harmoniser les exigences et convenir d’une solition européenne commune », explique l’AED. « La guerre en Ukraine a également mis en avant l’importance du transport hors-gabarit, la destruction de plusieurs avions Antonov […] ayant encore réduit l’accès des forces armées européennes à une telle capacité », a-t-elle souligné.

En outre, rappelle l’AED, la définition des exigences communes est d’autant plus importante que celle-ci est « considérée comme la base à laquelle toutes les décisions ultérieures du programme suivant se référeront ». Il s’agira notamment de préciser les « critères de performance fondamentaux et le niveau d’innovation des plate-formes » qui seront mises en oeuvre par les forces aériennes des États membres.

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