Les drones MQ-9 Reaper Block 5 de l’armée de l’Air et de l’Espace sont enfin autorisés à voler en France
À l’été 2023, sur les 12 drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper de la 33e Escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque [ESRA], seuls les trois qui étaient encore au standard Block 1 étaient autorisés à voler dans l’espace aérien français, en vertu d’un certificat de navigabilité obtenu auprès de la Direction de la sécurité aéronautique de l’État [DSAE].
Quant aux neuf autres, ils avaient été – ou étaient sur le point de l’être – portés au standard Block 5. Seulement, étant donné la portée de cette modernisation [suite logicielle et capteurs plus performants, nouveau système électrique, capacité à emporter des missiles air-sol Hellfire et des bombes GBU-48 à guidage laser et GPS, etc.], ces appareils sont très différents de ceux relevant de la version Block 1. D’où la nécessité d’obtenir un nouveau certificat de navigabilité.
Seulement, cette procédure ayant donné lieu à des difficultés [et donc à des retards], l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] ne pouvait faire voler ses MQ-9 Reaper Block 5 que sur des théâtres d’opérations extérieurs, notamment ceux du Sahel.
En 2021, Joël Barre, alors Délégué général pour l’armement avait expliqué que le principal problème était dû à la suite logicielle du Block 5. « L’affaire montre notre degré de dépendance dans ce genre de processus, face à une configuration de logiciel entièrement nouvelle et à un niveau de qualité dont nous ne savons pas s’il est suffisant, alors que nous sommes responsables du niveau de sécurité associée à la mise en œuvre des matériels », avait-il dit.
Aussi, la Direction générale de l’armement [DGA] n’avait pu que donner un avis technique permettant à l’AAE d’exploiter le Reaper Block 5 uniquement en opération. « Il est hors de question qu’il survole le territoire national, parce que nous ne pouvons pas garantir la sécurité du vol d’un tel matériel », avait soutenu M. Barre.
Il aura donc fallu attendre trois ans pour que les Reaper Block 5 – qui ne pouvaient plus être utilisés depuis le retrait des troupes françaises du Niger – soient autorisés à voler en France.
En effet, dans le dernier numéro d’Air Actualités, l’AAE a indiqué que l’ingénieur général de l’armement Olivier Borde, délégataire de l’autorité technique pour l’aéronautique de l’État, avait signé la « certification de type de la version 2408 du MQ-9 Reaper » le 25 janvier dernier.
« La signature de cette certification ponctue une étape très importante dans le processus d’intégration du drone Reaper [block 5] dans l’espace aérien français », souligne l’AAE.
Cette certification a été obtenue à la suite d’un vol d’essai conduit sous la responsabilité de la DGA et de trois autres réalisés par le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM] de Mont-de-Marsan.
« Ce certificat valide la capacité technique du Reaper à voler au-dessus du territoire national en toute sécurité dans sa nouvelle version logicielle 2408. Par ailleurs, la délivrance de ce certificat de type par la DGA va permettre l’homogénéisation de la flotte Reaper et l’emport de nouvelles charges utiles comme le pod électromagnétique, le missile Hellfire et la bombe GBU-49 », se félicite l’AAE.
Photo : armée de l’Air & de l’Espace
Et bien, il est temps…
Bon en même temps des drones armée au dessus du territoire, à part l’entraînement je vois pas…
@Rakam
Vous oubliez les « eco-« terroristes qui s’approcheraient d’un point d’eau lors des prochaines sécheresses !
« Nous sommes en guerre !’ contre les virus, contre les envahisseurs (de l’Ukraine, pour l’instant, de Mayotte bientôt), contre l’Etat Profond, contre les insurgés des banlieues, etc, etc.
Notre Chef des Armées voit loin, lui ! 😉
« L’état profond », une dialectique purement et uniquement complotiste.
Vous venez de vous coller une étiquette infâme sur le front.
Expliquez nous donc ce qu’est « l’état profond » qu’on se marre un peu.
Oh boudiou, le lancez pas là dessus, ça va partir en vrille.
Rien de neuf en politique: celui qui est sur le trône est moins important que celui qui se tient derrière.
https://atlantico.fr/article/decryptage/etat-profond-conseillers-presidentiels-directeurs-de-cabinet-qui-gouverne-vraiment-la-france-jean-petaux-maxime-tandonnet
« Expliquez nous donc ce qu’est « l’état profond » qu’on se marre un peu. »
Ce(ux) qui perdure(nt) dans un appareil d’état au-delà des alternances politiques.
Non, ce que vous décrivez s’appelle « la permanence de l’État », et c’est parfaitement normal.
C’est ce qui a permis à la IVe République de ne pas trop foirer l’après-guerre, malgré son instabilité politique permanente.
Félix, ça c’est normal et même sain, c’est la raison d’être du statut des fonctionnaires : assurer une mémoire de l’institution et de ses orientations, quand les décideurs changent au gré des élections. C’est garantir à l’institution un personnel qui a la capacité d’expliquer aux derniers arrivés pourquoi la situation est ce qu’elle est et les choix successifs de leurs prédécesseurs.
Le pseudo « État profond » leur attribue un pouvoir de manipulation des élus (mdr, quand on sait comment ça se passe…) et un but de diriger le pays en toute malignité, et dans le plus grand secret, bien sûr.
Bien dit Félix…
Et en France, sont visés les hauts fonctionnaires… qui peuvent se permettre de dire à un ministre qui a une bonne idée et des couilles… Ah mais Mr.le Ministre ( avec pleins de fleurs autour ) votre magnifique idée est inapplicable…
@odjef
Ce n’est pas à moi de vous le définir, mais à celui qui a utilisé le terme en premier, en français, dans un de ses discours, à savoir « notre » PR !
Posez-lui donc la question directement, qu’on rigole ! 😉
Dans cette remarque, je ne mentionnais pas le « Deep State », terme que seul Trump utilise, ou « l’ennemi invisible » (qui n’est pas le Covid).
Libre à vous de qualifier le terme « Etat profond » d’origine complotiste (et celui qui l’emploie de « comploteur »!), mais personnellement, je ne « confonds » pas les deux termes !
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Mais pour que vous fassiez la différence entre la vision de Macron et celle de Trump, il faudrait que vous lisiez certains ouvrages de Michael Salla, et en particulier le tome 3 sur Antarctica et le 4ème Reich…
Rien à voir avec les fonctionnaires (ou CEMA) français rétifs aux « ordres » du Chef des Armées !
Pas le même registre, ni la même catégorie de boxe ! 😉
(Sauf si Emmanuel Macron veut nous parler de façon subliminale des SSP français…)
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https://www.monde-diplomatique.fr/2020/09/ENDEWELD/62194
https://www.marianne.net/agora/entretiens-debats/existe-t-il-un-etat-profond-formule-employee-par-emmanuel-macron-lors-du-g7
https://exopolitics.org/category/deep-state/
« en particulier le tome 3 sur Antarctica et le 4ème Reich… »
Il y a des extra-terrestres dedans ?
Comme en Afghanistan, au Mali, Niger, etc. : C’est pour faire régner un climat de sécurité et confiance, winning hearts and minds.
Simplement, ce sont avant tout des drones… L’armement est optionnel pour la mission.
N’oublions pas qu’à part les Reaper, on n’a RIEN comme drones en France
Armés ou non, le problème était celui de l’obtention d’un certificat de navigabilité.
Il s’agissait donc d’une question de sécurité… mais aussi (surtout ?) d’un entêtement administratif. Il était évident depuis le début que jamais les USA ni General Atomics ne fourniraient les « clés » de la boîte noire que constitue le logiciel du MQ9. Malgré cette évidente réalité, on a quand même voulu jouer le bras de fer, la DGA refusant par principe d’accorder un certificat à un appareil tant qu’elle ne pouvait pas vérifier par elle même. On a donc fièrement campé sur nos positions… et cela s’est traduit par 3 ans d’immobilisation des Reaper français, interdits de vol dans l’espace aérien national, alors même qu’ils auraient pu s’y rendre utiles, ou tout simplement pour permettre aux opérateurs de continuer à s’entraîner.
Au final, on s’est piteusement résolu à organiser un « vol d’essai » pour constater ce qu’on savait déjà, à savoir que le Reaper est fiable et ne présente pas de danger majeur pour voler au-dessus du sol français.
On regrette dans cette affaire le manque de pragmatisme de la DGA. Le Reaper vole depuis 16 ans, il a été produit à plusieurs centaines d’exemplaires pour une multitude de pays clients et a accumulé des centaines de milliers d’heures de vol dans tous types d’environnements, il est autorisé au vol dans l’espace aérien des USA (pour des opération de recherche et sauvetage après des catastrophes naturelles)… le Reaper block 5 n’est pas un appareil totalement nouveau, provenant d’un fournisseur inconnu et peu fiable. Il y avait au contraire de sérieux indices sur le fait que le Block 5 ne présentait pas un danger particulier.
Face à l’inévitable refus de coopération de General Atomics, il aurait donc été possible d’avoir une approche un peu plus constructive :
– soit en délivrant un certificat de navigabilité dérogatoire (incluant le cas échéant des restrictions de vol),
– soit en organisant dès le début ce fameux vol d’essai pour qualifier la sécurité du fonctionnement de l’appareil, sans attendre 3 ans et une guérilla administrative stérile…
Dans tous les cas, on souhaite que cette affaire fasse jurisprudence au sein de la DGA. Si d’aventure la France achetait dans le futur d’autres drones à d’autres fournisseurs étrangers (Exemple au hasard : achat de drones ravitailleurs MQ-25 Stingray pour l’aéronavale), on espère ne plus rencontrer ce type de blocages.
trois ans pour obtenir le certificat de navigabilité ?
nous aimerions bien avoir dans le détail quelles contraintes ont été insurmontables pendant un tel délai
Il vaut mieux prendre son temps que faire comme Boeing. Un drone incontrôlable survolant la France n’est pas idéal. L’environnement électromagnétique est un peu différent que celui rencontré au Sahel.
@Bob
En effet … parce que General Atomics n’a sans doute jamais fait de vols d’essais du MQ-9 Block 5 au-dessus des Etats-Unis, dont l’environnement EM est proche de celui du Niger.
Sans parler d’autres pays acquéreurs et opérant la même version en Europe.
Ne serait-ce pas plutôt un goulot d’étranglement du côté DSAE ou DGA ?
c’est l’effet du « principe de précaution » si néfaste à mon sens:
Je ne vois pas pourquoi la version soft du block1 ne posait pas problème (« supposé d’un niveau de qualité suffisant »),alors que la version du block 5 supposait une crainte! le soft de la version du block 1 n’était pas plus ouvert que celui du block5.
ou alors la navigabilité des block 1 a été donnée « légèrement » compte tenu que les block 1 n’étaient pas armés?
3 ans c’est fort de café quand on sait que la navigabilité aux USA n’est pas un problème pour les block 5.
J’avais fait le pari que JAMAIS la navigabilité ne serait accordée! aucun fonctionnaire de la DSAÉ/DIRNAV ne voulant apposer sa signature..
apparemment il a fallu une grande campagne de tests afin des rassurer les experts de navigabilité
https://fr.wikipedia.org/wiki/Direction_de_la_s%C3%A9curit%C3%A9_a%C3%A9ronautique_d%27%C3%89tat#:~:text=La%20Direction%20de%20la%20s%C3%A9curit%C3%A9,de%20terre%2C%20marine%20nationale%2C%20gendarmerie
@Naoned,
D’après ce que je comprends, l’autorité chargée de délivrer le certificat n’avait pas de visibilité sur la suite logicielle, c’est-à-dire qu’elle n’était pas en mesure de certifier quoi que ce soit.
Le mec devait certifier une boite opaque sans savoir ce qu’il y avait dedans. Il a fallu trois ans pour la rendre translucide. Pas transparente, hein. Juste translucide, mais suffisamment pour qu’il puisse s’engager. Donc, il y a certainement dû y avoir des trucs à négocier avec les Amerloques. Or, dès qu’on touche à quelque chose qui concerne des logiciels en lien avec leur défense, dans un domaine stratégique comme celui des drones MALE, en plus, les mecs sont plus vraiment loquaces, quoi. Ils n’ont pas tellement envie d’expliquer précisément ce qu’il y a dans la boite opaque, vu que si elle est opaque c’est justement pour qu’on ne puisse pas voir ce qu’il y a dedans.
Je pense que la difficulté était là. Bon et puis après, bien sûr, il a fallu que l’ingénieur en chef chargé de délivrer le certificat retrouve ses tampons encreurs. Mais cet abruti les avait paumés. Donc, il a fallu en faire graver d’autres. Problème, plus personne n’avait les matrices. Donc, on a envoyé Mireille (c’est l’assistante) aux archives départementales retrouver dans les cartons les dessins du sceau, pour refaire des matrices et finalement graver les nouveaux tampons encreurs. Un vrai bordel, d’autant plus qu’à ce stade on s’est rendu compte que l’entreprise française qui savait faire une matrice à partir d’un dessin n’existait plus: faute de commandes de l’Etat, elle a fait faillite en 2009. On a donc été obligé d’envoyer les dessins par camion blindé en Italie où, par chance, subsiste encore la seule entreprise en Europe capable de faire ça.
Seulement voilà, le chauffeur s’est gouré d’autoroute et le camion est arrivé en Suisse, dans une chocolaterie où, par le plus grand des hasards, les Suisses avaient décidé de frapper 10.000 pièces en chocolat à l’effigie de Guillaume Tell, et on s’est retrouvé comme des cons avec 10.000 pièces en chocolat frappées du sceau de la république française, qu’il a fallu intégralement rafler, parce qu’on pouvait pas laisser ça traîner dans la nature, malgré tout.
Bon, je vous passe les péripéties, mais au bout du compte, on a fini par obtenir nos fichus tampons encreurs. Donc, l’ingé délégataire a enfin pu délivrer son foutu certificat, après trois années de labeur éprouvantes (parce qu’il a bien fallu se les bouffer, les 10.000 pièces en chocolat).
Voilà, dans le détail, les contraintes qu’il a fallu surmonter pour parvenir à nos fins. Et c’était pas de tout repos, permettez-moi de vous le dire. On ne se rend pas compte de la difficulté de la tâche et de l’ampleur des sacrifices que les serviteurs de l’Etat doivent consentir pour accomplir dans l’honneur et la dignité la mission sacrée que la nation leur a confiée.
Burp…
On sent l’expert qui se la raconte en roulant des mécaniques, fier de ses effets de style, obtenus en racontant un bon paquet de c***eries.
La DGA fait sur ces sujets un travail remarquable, plein d’un pragmatisme qu’on mesure pleinement en regardant comment nos voisins se débrouillent (ou pas) avec les miettes que nos concèdent les américains. Je rappelle au passage que l’autorité technique de la DGA qui signe ce genre de papier engage sa responsabilité pénale…
J’observe au passage que les mêmes qui critiquent les difficultés du Reapers, liées à un produit qui nous lie pieds et poings aux US, sont souvent ceux qui critiquent l’Eurodrone… mais quand on aime faire des belles phrases vides, on n’en est pas à une c***erie près…
C’était juste une blagounette, Guillaume. Halte au feu.
Je réagissait juste au commentaire d’un intervenant qui exigeait qu’on lui expose dans le détail les étapes d’une procédure et les aléas qui ont justifié un délai de 3 ans. Et comme tout cela est couvert par la plus stricte confidentialité, je me suis amusé à broder un récit de substitution.
Sinon, je n’ignore pas que celui qui certifie s’engage, éventuellement pénalement. D’ailleurs, j’ai évoqué cet aspect dans mon petit récit (le passage sur la translucidité de la boite). Ici même, je fais souvent partie de ceux qui prennent la défense d’institutions comme la DGA (ou la DSAE) et j’espère que l’ingénieur général de l’armement Olivier Borde, délégataire de l’autorité technique pour l’aéronautique de l’État, ne m’en voudra pas d’avoir fait de lui personnage de ma petite saynète.
Enfin, je n’ai pas de critique particulière contre le Reaper, mais j’en ai contre l’Eurodrone, que je trouve anachronique, même si je ne doute pas qu’il s’agisse là encore d’un monstre de technologies qui doit certainement faire la fierté de ceux qui le conçoivent. Pour ma part, je suis un peu plus distant.
Vous m’avez achevé avec ce « Burp » !
Merci d’avoir pris cette plaisanterie en bonne part.
Je me rends compte que l’humour même le plus innocent pourrait me valoir quelques coups de bâton.
Donc, je vous remercie encore de l’avoir pris dans la simplicité et la décontraction.
Vu que « vous nous » semblez connaitre le domaine cela aurait du prendre combien de temps ?merci d’avance .
Voila une bonne chose , de faite .
Donc ! Prêt à voler pour les J.O. !
Pas de perm. pour les pilotes de drones.
Ce sont des matériels militaires pour la plupart des conflits, sauf ceux où l’ennemi possède une réelle défense sol-air.
Même pour les petites guerres appelés OPEX, le résultat clamé chaque année comme un mantra en revanche n’est pas garanti, comme 2023 nous l’a prouvé…
https://www.lalettre.fr/fr/entreprises_defense-et-aeronautique/2021/03/08/sahel–une-guerre-francaise-gagnee-par-des-armes-americaines,109648538-art
3 ans pour obtenir un certificat de navigabilité militaire pour un drone qui a déjà des millions d’heures de vol dans le monde.
Ça donne bien une idée du temps qu’il faudra a Turgis et Gaillard pour certifier son drone Aarok.
Ce n’est pas une question d’heures de vol mais de preuves et de capacité à amener la preuve sur l’ensemble des composants de l’aéronef, les procédures, etc en conditions nominales et surtout non-nominales. Le soucis avec le Reaper est son aspect boite noire, donc la difficulté pour établir et analyser les mécanismes en cas de pannes, etc.
Pour l’Aarok, cela dépendra déjà de la stratégie de certification (soit civil, soit militaire) qui elle-même dépendra du cas d’emploi (uniquement en opex, mission au dessus du territoire nationale, etc.) et de la capacité d’insertion dans l’espace aérien recherchée. Ils peuvent très bien démarrer essais et qualification en conditions spécifiques le temps d’atteindre la certification.
Mais oui 2 à 3 ans et quelques millions d’euros, c’est la norme si on veut quelquechose de solide. De ma (vraiment) petite expérience, cela ne dépend pas uniquement de la qualité de la machine et de l’expertise mais aussi de la volonté des parties d’aboutir (eg un régulateur qui ne veut pas certifier un aéronef trouvera toujours des failles). Et encore, en France le sérieux de la DSAC pour le civil et l’existence de la DSAE pour les aéronefs d’état sont une chance par rapport à d’autres pays.
La Marine nationale, le territoire national.
La certification civile, le pouvoir civil.
En France, la certification de type ne revient plus à la DGAC depuis belle lurette … l’EASA se charge de cela au niveau européen.
Le sérieux d’une agence ne fait pas tout et n’est pas sans failles, cf la problématique de certification aux USA avec la FAA sur la sellette depuis le B737MAX alors que la FAA est une des agences les plus expérimentées dans le monde.
Le sujet est effectivement complexe, entre l’agence qui peut souhaiter des infos classifiées chez le constructeur, et ce dernier qui ne souhaite pas divulguer secrets de fabrication ou failles potentielles, sans oublier les conflits d’intérêts … oups pardon je sors 🙂
Oui pour les aéronefs pilotés, pas pour les drones, désolé de la confusion.
Pour les drones, la certification civile n’est pas encore établie (à moins d’être capable d’être conforme aux exigences sur l’aviation pilotée… bonne chance, à l’état de l’art actuel, pour sortir du 10-7 sur un drone et je ne parle pas du 10-9 dans un cadre IFR) et les conditions de vols spécifiques (SORA, PDRA, etc.) sont à la main des états membres ou de l’EASA dans certains cas. Quoiqu’il en soit cela ne concerne pas les drones d’états.
Mon propos était simplement de dire que 1) les soucis rencontrés sur le Reaper ne seront pas ceux sur l’Aarok, car le contexte est très différent (cela ne veut pas dire que ça sera plus simple, c’est aussi le sens de mon propos) et 2) la navigabilité des drones ne s’arrête pas à des procédures, si tout le monde n’y mets pas du sien, cela n’aboutit pas (du fait de la « nouveauté » et donc du manque de cadre). D’ailleurs en creusant, Tugis et Gaillard ne semble pas expérimenté dans la certification, cela ne va pas faciliter la tâche mais il y a suffisamment de compétences en France pour aider.
Quoi qu’il en soit, cela ne concerne pas les drones d’État. Pas « quoiqu’il en soit ».
Écrit en un seul mot, « quoique » signifie « bien que », « encore que ».
https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/21571/la-grammaire/les-homophones-grammaticaux/les-homophones-quoique-et-quoi-que
Les collègues horticulteurs, qui ont tant de soucis pour faire pousser leurs soucis, l’affirment sans hésitation : le mot souci s’écrit sans s au singulier, qu’il s’agisse du tracas ou de la fleur.
Le souci avec le Reaper, un plant de souci, un gros souci, un souci en pot, le souci du détail, un souci hybride, le palais de Sans-Souci, une fleur de souci, se faire du souci, un souci jaune vif, le souci de plaire, un souci à la boutonnière.
Pas sûr. Une partie du pb et des délais doit être l’obtention des infos de la part des US. Je doute qu’ils acceptent de la relecture de code facilement par les autorités de certif. Quand je vois comment ils peuvent être intrusifs je ne sais même pas comment cela est possible (et je pense qu’on ne parle pas ici d’autorisation de vol dans les couloirs civils … qui est encore une autre paire de manches).
Concernant l’Aarok cela sera surement plus facile
Pour la métropole ou bien uniquement pour la Polynésie et la Nouvelle Calédonie ?
Je ne suis pas ecstatique devant cette annonce; elle ouvre, incidemment, la possibilité pour l’Etat d’assurer le maintien de l’ordre avec ce genre de dispositifs, au prix des libertés publiques des citoyens…
« Je ne suis pas ecstatique (sic) devant cette annonce »
Tant mieux, sinon cela voudrait dire que vous avez pris de l’Ecstasy.
Mais quand vous aurez atteint l’extase, revenez nous raconter, cela pourrait être intéressant.
Peut-être pas de l’Ecstasy, mais je me demande s’il n’aurait pas pris un petit truc. Allez, hop ! Test salivaire, mon gaillard.
Maintien de l’ordre avec ça…changer de crèmerie, ici cest pas Libération, arrêtez de dire ce genre de conneries !
Ce n’est pas plus Valeurs Actuelles que Libération, vous avez raison. ;-]
Quoique… ? Ça vire souvent du même côté…
Vous n’êtes pas à un pote à Momo, par hasard, pour venir faire des piques à teneur politique si facilement et totalement hors de propos.
Qu’est ce que ça change par rapport au matériel déjà présent ? Rien. Une fois ça déduit reste votre sous entendu censé répandre la défiance et l’amertume. On ne se demande plus qui ça sert.
Vu que tout nos systèmes militaires peuvent être utiliser en métropole ,vous devez êtes donc pour une France sans armée et peut être sans force de l’ ordre également , j’ ai bon ?
@desi : « elle ouvre, incidemment, la possibilité pour l’Etat d’assurer le maintien de l’ordre avec ce genre de dispositifs » : Le Reaper pour le maintien de l’ordre, le Tigre pour les contrôle routier et le Rafale pour les Go fast. Le dispositif de surveillance est enfin au complet 🙂
@Desi. Vous filmer en train d’accomplir un délit ce n’est pas vous priver d’une liberté publique vous savez.
C’est comme pour les caméras , leur installation ne dérange que les délinquants .
Annonce à rapprocher du billet précédent de M. Lagneau sur l’exercice opposant un F-16 piloté par une IA et un F-16 piloté par un pilote non assisté. A quand un Reaper entièrement autonome, équivalent à un F-16 équipé pour l’Air-Sol ?
Avec les logiciels israéliens utilisés par notre Police pour détecter les comportements « hostiles » et susceptibles de déclencher une riposte armée pour soupçon de commission d’acte délictueux, il sera difficile pour un « automobiliste » de dépasser les limites de vitesse au sol (même à l’arrêt, et même sans voiture) !
je plussois… nous en sommes à 22 cadavres pour « refus d’obtempérer », d’ici à ce que je me ramasse un hellfire car ma caisse de 380 euros n’a pas passée le contrôle technique….chéro, mais bon, sur les heures de Mirage 2000 à taper des hilux, le bon bilan financier n’a jamais été prouvé. Pas étonnant que nous sommes dans le rouge de 3000 milliard…
22 trous du c..l qui auraient mieux fait de s’arrêter…Combien de FDO mort en service? La c…..e à encore de beau reste.
@Rakam +100!
@Rga Il y a des règles, des lois et vous êtes tenus de vous y conformer! A moins que vous soyez un rebelle 2.0!
@Pascal, (l’autre)
Si vous (re-)lisez le tome 3 sur « Les Décisions absurdes: l’enfer des règles », vous pourrez y lire que, chaque année, le législateur produit plus de 70 lois, et plus de 1500 amendements et décrets.
https://www.amazon.fr/d%C3%A9cisions-absurdes-Lenfer-r%C3%A8gles-relationnels-ebook/dp/B07CKJ2JPB
Cela fait plus d’une loi par semaine et 5 décrets par jour !
Avez vous réellement lu (et compris!) tous les décrets parus (ce matin) au Journal Officiel, et l’ensemble des rayonnages des divers Codes ?
(ok, ne parlons du Code du Travail, qui va bientôt tenir sur la page de titre après le « choc de simplification » !) 😉
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D’accord, la Constitution, c’est plus rapide à lire, mais même le gouvernement est prêt à passer des lois qu’il sait être anticonstitutionnelles, et dont la moitié des articles est rejetée par le Conseil Constitutionnel ! 😉
Et vous voudriez que le citoyen lambda suive au jour le jour les règlements contradictoires que même les juristes du Parlement ou du Sénat n’arrivent plus à suivre ?
A moins que vous vous contentiez du bouquin « Révolution » d’un certain candidat « nouveau monde » de 2017 ?
https://www.amazon.fr/R%C3%A9volution-Emmanuel-Macron/dp/2266281860
Ne vous faites pas plus bête que vous n’êtes. Quand un membre des forces de l’ordre vous ordonne d’arrêter votre véhicule, vous devez vous arrêter. Et vous ne devez pas non plus essayer de lui rouler dessus. Rien de difficile à comprendre.
Vous racontez toujours n’importe quoi où c’est seulement une crise hormonale passagère ?
Pauvres automobilistes ou motards ,martyrs de notre époque !
Est-ce que le Reaper sera capable de distinguer les supporters anglais brandissants des canettes de bières, des terroristes armés de kalash …..voilà un challenge difficile que Darmanin se devra de résoudre avec son efficacité habituelle…..
C’est Macron qui va être content, il va pouvoir l’utiliser contre Les manifestants avec des bombes lacrimos de 450 kg et tirs de LBD40 depuis le ciel et en rafale pour atomiser toute tentative de manifestation même pacifique.
Les « péquenots » sur leurs tracteurs vont dérouiller la prochaine fois, fini les négociations, désormais ça sera intervention… il lui suffira après de dégager les carcasses brulés et reboucher les trous dans la chaussée… ah le paradis de l’ultralibéralisme…
Oh les Nanars,pas finis de dires des conneries!!
« Oh les Nanars,pas finis de dires des conneries!! Thierry doit être un « lfiste » « historique » (d’où « l’ancien »! @Clavier lui est beaucoup plus hypocrite! Il fustige le maintien de la paix à l’aide de Reaper dans cette ignoble dictature qu’est la France mais se montre tellement « concilliant » avec ce qui se passe dans la très sainte Russie!
Je ne vous le fait pas dire …..j’appartiens au camp du bien c’est évident !
Il n’y a que vous qui trouvez très sainte la boucherie de Poutine, et aussi ce faisan de Kirill, complice d’assassinat qui dirige l’église orthodoxe russe, du gibier de potence pour les tribunaux internationaux.
Vous passez votre temps à défendre tout ce qui est indéfendable en France, entre Vichy et les droits de l’homme faut choisir mon lapin, mais dans le premier cas il y aura l’ouverture de la chasse, nécessairement.
Ben voyons.
Il va même rouvrir le plateau d’Albion pour pouvoir lancer des M51 sur les ronds-points.
Il serait temps de consulter, non 😮 ?
minority report débarque en France !
Je ne comprends pas pourquoi on développe pas notre version de drone équivalent au Predator ou le TB2, ce n’est pourtant pas très che à faire, on dispose de toutes les briques en plus de faire le Neuron. Les bPC pourraient servir de porte-drone. La France est décidément à la ramasse avec les drones depuis 30 ans.
Et l’Aarok c’est quoi a votre avis ?
@jp
Lire les précédents commentaires sur le refus du Sénat d’accorder la subvention à Dassault Aviation pour développer le drone MALE basé sur le Heron-TP d’IAI, et l’obligation faite à l’AAE de s’équiper de drones américains.
https://www.challenges.fr/entreprise/le-senat-ne-veut-pas-du-drone-developpe-par-dassault_1320
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Qui est « à la ramasse » ? Les industriels français de l’aéronautique ou bien la « représentation nationale » atlantiste ? Les concepteurs de systèmes d’armes ou les compteurs de petits pois ?